Moshe Feldenkrais (1904-1984) invente sa méthode dans les années 50.
Né en Russie, il quitte sa famille et débarque comme pionnier en Palestine à l’âge de 14 ans.
Il gagne sa vie comme maçon et est confronté à la survie et à la nécessité de pouvoir se défendre contre les attaques des villages juifs de la Palestine. Il développe une technique de self-défense sans armes et rédige un livre en hébreu, «Jiu-Jitsu et self-défense».
En 1930, il est envoyé à Paris pour faire des études d’ingénieur et de physicien. Docteur en Physique, il travaille dans le laboratoire de Joliot-Curie. Parallèlement, il pratique assidument les arts martiaux (jiu-jutsu et judo) et introduit la pratique du judo en France.
Confronté aux complications d’une grave blessure au genou et devant un pronostic médical peu favorable, il se tourne vers lui-même. Il cherche dans la mécanique interne du corps et la capacité du système nerveux comment redevenir fonctionnel et se déplacer sans douleur. Il n’aura jamais besoin d’avoir recours à la chirurgie.
Au fil des années, nourrissant sa recherche des connaissances en neurosciences de son époque, il développe l’Intégration Fonctionnelle et la Prise de conscience par le mouvement.
Il retourne en Israël pour enseigner son travail à un large public. Au cours de sa pratique, partagée entre l’aide et l’enseignement, il est amené à rencontrer des personnes célèbres telles que David Ben-Gourion, fondateur de l’état d’Israël, qu’il libère de ses maux de dos. Peu à peu, l’efficacité de sa méthode se fait connaître et il forme des enseignants dans de nombreux pays.
Aujourd’hui, l’héritage matériel et humain qu’il a laissé continue à se diffuser à travers le monde, tant par des formations professionnelles que des cours ouverts à tout public.